vendredi 11 avril 2008

Appel à tous les graphistes!

Je ne voulais pas trop prendre position dans le débat de Pékin aux Jeux Olympiques car c'est une question difficile, mais le reportage d'Envoyé spécial hier soir m'a convaincue que nous n'avons pas le droit de laisser passer certaines choses.
Pour résumer rapidement la situation, la traversée de la flamme à Paris a tourné au fiasco. Les manifestants tibétains barrant les routes et créant des incidents, la flamme n'a été portée que par 25 ou 30 sportifs au lieu de 80 et a fini son parcours dans un bus. Les manifestants tibétains criaient leur rage (intro très marquante d'une tibétaine effondrée car toute sa famille a été tuée par les chinois) mais ça les télévisions chinoises ne le montreront pas. Elles préfèreront montrer le petit étudiant chinois très fier que les jeux se passent dans son pays et qui dit "Regardez les tibétains comme ils sont violents. Ca montre bien que se sont eux qui ont commencé" alors qu'il prônait l'amitié entre les peuples chinois et tibétains il y a quelques heures…
Ce qui est très grave dans cet événement, c'est que le gouvernement chinois contrôlait la situation et donnait les ordres. Ils ont annulé le passage à l'Hôtel de ville, ils ont détourné le trajet de la flamme, les militaires chinois l'ont porté… Mais la chose la plus incroyable est arrivée à un reporter de France 2. Ce dernier se trouvait dans un camion réservé aux caméramans. Quelques temps après le départ de la flamme, ils se sont retrouvés bloqués par les manifestants tibétains. Bien sur, tous les reporters filmaient ce chaos. Tous sauf les reporters chinois. Le reporter de France 2 leur a donc demandé "Vous ne filmez pas?". En guise de réponse, des regards suspicieux et des messes-basses. Le reporter de France 2 a donc continué de filmer leurs réactions ce qui n'a pas eut l'air de leur plaire. Quelques minutes plus tard, un autre chinois est arrivé et lui a ordonné de descendre du camion sinon il allait appeler la police. "Vous n'avez pas le droit j'ai une autorisation" rétorqua le reporter. Un policier français est finalement intervenu pour le faire descendre de force sous l'ordre de ce chinois caméraman, militaire… on ne sait plus trop.
Nous ne vivons donc pas dans un pays libre en fait. On empêche un caméraman de France 2 de faire son métier parce qu'il était en train de filmer un confrère et que ce confrère était gêné! Normal me direz-vous, il était un plein acte de propagande : Il filtrait l'information comme il faut pour qu'en Chine, les gens croient que les Jeux ont été bien accueillis à Paris.

Je vous invite donc à regarder ce reportage sur le site d'Envoyé spécial mais surtout à agir. Nous sommes graphistes, servons nous de notre savoir faire. Protestons, faisons des affiches et collons les dans la rue…
En plus, ce sera un beau cadeau d'anniversaire pour les 40 ans de mai 68!

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